Saint-Etienne
Jardin Eden : intimité, fraîcheur et biodiversité en dent creuse
- // Maîtrise d’ouvrage \ EPA Saint-Etienne
- // Maîtrise d’oeuvre \ Passagers des Villes - mandataire / TELYP / L.E.A / Berim
- // Mission \ MOEU / MOE espace public
- // Equipe projet \ Humbert DAVID / Sylvain JACQUEMET / Danial EMSEEH
- // Surface \ 20 589 m²
- // Calendrier \ Livré en 2024
- // Montant travaux \ 1,2M€HT
L’ilot Eden est un situé en hyper-centre de la ville de Saint-Etienne. Il emprunte son nom à l’ancien cinéma EDEN, dont l’activité a cessé en 2002 et qui a été démoli en 2023. Depuis la conception programmatique de la future dent creuse par l’agence, à la réalisation du jardin, 8 ans se sont écoulés. Le projet est donc conçu d’abord sur une projection virtuelle de l’espace avant démolition, puis s’ajuste à la réalité du terrain découvert. Au final, la reconquête d’un espace fermé, une nouvelle respiration dans le centre-ville, qui compose avec le bâti démoli ( murs pignons, contreforts ) pour élaborer une scénographie entre art et nature.



Tisser le fil de l’héritage
La réflexion globale à l’échelle de l’îlot bâti et non bâti permet un travail de programmation des rez-de-chaussée en lien avec le jardin. Une intervention sur les logements attenants, et un dialogue avec les copropriétés ont été menés pour penser et tisser les complémentarités entre l’environnement bâti et le jardin.
L’agence conçoit un jardin vivant, dont les espaces se font de plus en plus intimes à mesure qu’ils s’éloignent des rues et qui offrent de réelles aménités de confort, de fraîcheur, de pause dans la ville. Une véritable « surprise nature » au coin de la rue.
L’aménagement élabore une scénographie, hommage au cinéma, pour apporter des oeuvres d’art dans l’espace public en les insérant au mieux dans la trame du récit paysager d’ensemble. La forme ronde est ainsi un fil conducteur : à la base de l’oeuvre de Thomas Goux (« Vergers ») ou dans le dessin de serrurerie des clôtures. Le projet s’appuie sur les pignons et les contreforts issus de la démolition pour créer un paysage vertical et végétalisé. Le réemploi des pierres, les anciens accès du cinéma transformés en passages couverts et la réutilisation de l’enseigne et des portes-affiches font vivre la mémoire du lieu dont le jardin Eden tire son nom. Un écran de cinéma intégré sur l’un des murs pignons boucle la boucle !





Le « plus technique »
Un refuge pour la biodiversité, une forte présence de l’eau
Un élément central de la conception était de valoriser les murs pignons qui entourent le jardin pour les rendre plus acceptables dans le paysage urbain. Les murs sont aujourd’hui supports d’un ensemble de dispositifs permettant au jardin de se composer à la verticale. Une fontaine murale et des récupérateurs d’eau de pluie – alimentés par dérivation des gouttières des copropriétés – viennent s’intégrer dans un soubassement en gabion support aux plantes grimpantes et refuge pour la petite faune. Des structures métalliques arrimées aux façades aveugles permettent à la végétation de s’élever dans le jardin, et offrent un support à des nichoirs et des micro-jardinières en hauteur.
Au fond du jardin , se trouve un sanctuaire de biodiversité, une zone protégée de tout passage humain afin de favoriser l’épanouissement des espèces animales et végétales. Un assortiment de plantes locales et de bois mort recréent les conditions de développement d’un bois sauvage. Cet espace protégé est destiné à l’observation de la flore et la faune, qui devraient investir ce lieu où l’intervention humaine est réduite au maximum.





