Grand Genève

Vers un territoire neutre en carbone en 2050
#anticipation
  • // Maîtrise d'ouvrage \ Canton de Genève - Office de l’urbanisme et Direction du projet d’agglomération / Grand Genève
  • // Maîtrise d'oeuvre \ Passagers des Villes - mandataire / AAMO / Nova 7 / Tribu / CITEC / Collaborative people
  • // Mission \ AMO prospective - phase d'initialisation
  • // Equipe projet \ Humbert DAVID / Eva TERLISKA / Andrea SALAS / Mathias GOUTELLE
  • // Calendrier \ 2022-2023
  • // Montant honoraires \ CHF 337,000 HT

À l’horizon 2050, le Grand Genève entend avoir atteint la neutralité carbone, soit l’équivalent de deux tonnes de CO2 par habitant et par an. Pour penser une organisation territoriale compatible avec cette ambition, il ne s’agit pas de simplement optimiser les systèmes urbains existants. Ce sont tous les leviers de l’aménagement de ce territoire transfrontalier qu’il convient de mobiliser, en veillant à proposer une vision fédératrice.

Dans la droite ligne des missions hybrides et prospectives de l’agence, notre mission consiste à accompagner le Grand Genève pour aboutir à une vision partagée avec les politiques et avec les habitants, une vision dont découleront l’ensemble des documents de planification. Pour cela nous nous inscrivons dans les travaux menés à l’échelle plus fine sur les 4 PACA (divisions du territoire) avec un rôle d’ensemblier et de remontée à une échelle stratégique.

Une nécessaire agitation des idées 

Cette démarche touche à  nombreux enjeux et interroge les modèles actuels au-delà du sujet urbain (économie, politique, alimentation), implique forcément des choix structurants, sans doute radicaux, sans exclure la participation citoyenne. Un défi méthodologique qui nous encourage à penser en dehors des idées reçues et à poser les bases d’une révolution « acceptable » de nos métiers.

Comme ligne conductrice, nous proposons 4 axes de travail communs à l’ensemble des parties prenantes, pour aborder le territoire selon une logique renouvelée :

  • Ménager le territoire : inverser la logique de l’aménagement pour prendre en compte le territoire dans sa dimension écosytémique
  • Régénérer le territoire : agir sur l’existant qui représente la « grande masse » de l’urbanisation de 2050
  • Réinventer le local : poser les logiques de circularité et de local comme points d’appui pour un fonctionnement territorial résilient et porteur d’équité
  • Faire vite et ensemble : garantir la capacité de mise en oeuvre pour répondre à l’enjeu de l’urgence, par le renouvellement des modes opératoires

Comment ? En transposant la théorie du donut de Kate Raworth au territoire transfrontalier, sur l’ensemble des thématiques qui mettent en interaction le vivant, dans toutes ses dimensions. Il s’agit là, rien de moins, de proposer une organisation spatiale où les besoins de tous et toutes sont satisfaits, dans les limites finies de la planète. Nous interrogeons donc le développement du territoire à l’aune du « plancher social » et du « plafond écologique » des possibles. Une transformation des modes de pensée et de faire, que nous avons cherché à partager largement en atelier.  

Cartographier la complexité 

L’agence a construit un langage cartographique permettant de renverser les logiques de planification classiques, qui dessinent – de manière caricaturale – le bâti d’un côté, le vide de l’autre. Ici, il s’agit de rendre lisible la complexité d’un monde vivant et hybride, dans lequel l’humain n’est pas au centre, mais bien en cohabitation avec le vivant non-humain. Dès lors, la cartographie évoque cette idée de coexistence, d’équilibre à trouver dans les limites du plafond social et du plancher écologiques, plutôt que celle d’un développement urbain conquérant.

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#régénération
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