Montpellier

Croix d’Argent, tout changer sans rien modifier
#régénération
  • // Maîtrise d’ouvrage \ SA3M, Ville de Montpellier
  • // Maîtrise d’oeuvre \ Passagers des Villes - mandataire / Egis / Coloco
  • // Mission \ Études urbaines / plan de composition / stratégie urbaine / architecte en chef (CPAUPE - Fiches de lots / Avis PC)
  • // Equipe projet \ Humbert DAVID / Eva MORAND / Alexandre CLERC
  • // Surface \ 14 ha
  • // Calendrier \ 2017- en cours

Le quartier des Hauts de la Croix d’Argent est composé à 100% d’habitat social et constitue une pièce urbaine singulière dans le contexte urbain en « patchwork » de la deuxième couronne urbaine de Montpellier, grâce notamment à son beau patrimoine paysager.

Fort du constat de l’obsolescence de son patrimoine des années 60, l’unique bailleur du site projette une opération de démolition – reconstruction sur les 2/3 de son patrimoine, ainsi qu’une action de densification par la promotion privée. Cette ambition volontariste fait écho aux problématiques de cycle de vie des bâtiments et de renouvellement des habitants, et nous pousse à interroger le long terme. Nos propositions s’inscrivent pleinement dans la vision prospective de l’agence pour répondre aux besoins des habitants actuels autant qu’à la nouvelle génération d’urbains (modes de vie, usages, technologies…), tout en intégrant les enjeux financiers et de gestion du bailleur sur le long terme.

Emprise existante
Le projet, ZAN avant l'heure

Un projet « ZAN compatible » avant l’heure

L’agence développe un concept de recyclage urbain autour du parc habité : nous proposons de tout modifier sans rien changer. 30% de logements supplémentaires prennent ainsi place dans la même emprise, sans réseau ni voirie supplémentaire.

Pour ce faire, nous posons un certain nombres d’invariants, véritable fils rouges du projet : 

  • Tout arbre abattu doit être rendu en double 
  • Tout m2 imperméabilisé doit être rendu à l’infiltration 
  • Minimiser le développement de la trame viaire, en se fondant sur l’existant et les habitudes d’usages 
  • Construire sur les emprises bâties 
  • Penser des stationnements évolutifs ( comme nous le faisons en maîtrise d’oeuvre à Marseille dans le quartier de la Belle de Mai )

Le site présente par ailleurs des qualités assez rares, à l’image du havre de verdure dans lequel il s’inscrit. C’est cette qualité paysagère que nous préservons à tout prix, comme élément historique et gage de durabilité face aux transformations à venir, qu’elles soient de l’ordre du bâti, du fonctionnement intrinsèque du quartier ou de l’adaptation au changement climatique, aux nouveaux modes d’habiter, de consommer, de travailler, etc.

En termes d’usages, cela signifie que le végétal est posé comme la base du « commun » dans le quartier, quand le bâti garde des capacités d’évolution. 

La traduction opérationnelle du concept dans le cahier de préconisation permet de tenir l’ambition auprès des promoteurs et porteurs de projet. 

 

Le « plus technique » :

Favoriser l’évolutivité dès la conception

Penser le temps long, c’est imaginer des dispositifs souples dans la complexité de la fabrique urbaine. Par exemple, la hauteur sous plafonds des rez-de-chaussée est fixée à 5,5m. Au sein de ce volume, tout élément de délimitation spatiale ( plancher, cloisons ) doit être conçu dans des matériaux et méthodes structurelles facilement démontables. Les espaces peuvent ainsi accueillir diverses fonctions dès aujourd’hui et muter à plus longue échéance.

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#adaptation
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